Les couleurs de l'été
La Tagua ou ivoire végétal est issue d’un palmier tropical de la famille des cocotiers, que l’on trouve principalement au Brésil, en Equateur, au Pérou et en Colombie, les noix de tagua ont la particularité de devenir extrêmement dures en séchant.
A l’intérieur d’un étrange fruit qui pourrait ressembler à une châtaigne géante, les graines de « tagua » sont bien protégées dans une double enveloppe, d’abord une bogue épaisse, rugueuse et piquante, qui contient plusieurs noix.
Lorsqu’elles sont mûres, les gousses de tagua tombent par terre, les coques se brisent, éparpillant sur le sol les graines contenues à l’intérieur, qui sont alors ramassées.
Une fois qu’elles ont été ramassées, les graines sont mises à sécher pendant environ 2 mois au soleil.
Une fois décortiquées, les noix s’offrent aux premières possibilités de transformations : découpage, façonnage, sculpture, gravure.
Ce qui en fait toute l’originalité, c’est ce qui se cache encore sous leur écorce striée de nervures naturelles : la matière elle-même, de couleur blanche, un blanc laiteux et pourtant lumineux. Une fois travaillées, poncées, polies, dans les règles de l’art, les noix vont prendre un aspect très proche de l'ivoire, d’où leur surnom d’ivoire végétal, aussi bien en termes de couleur naturelle, qu’en terme de dureté, de douceur, de brillance, de durée de vie.
Comme il s’agit d’une base organique et blanche, l’ivoire végétal se prête également à la coloration, ainsi qu’à bien d’autres métamorphoses.
Coupé en lamelles très fines, soigneusement polies et teintées, il offre des jeux de lumière et de transparence d’une grande délicatesse.
Travaillé en surface, à la façon des lapidaires, il prend au contraire l’apparence de la pierre.